Dans ce billet rapide, je vais exposer comment produire une géo-représentation 3D en utilisant plusieurs logiciels différents : blender, qgis, illustrator et photoshop. Je vais illustrer la démarche avec un site de randonnée que j’ai étudié pendant ma thèse, dans les Bauges. Utiliser ces quatre logiciels à la suite s’avère être contraignant, mais le résultat est convaincant.
Dans un premier temps, il s’agit de produire un ombrage de très haute qualité, avec en entrée un MNT d’une précision 5m (IGN), et grace au logiciel d’imagerie 3D Blender. Vous trouverez un tutoriel pour produire un ombrage avec blender ici ou encore ici.
Dans un second temps, il faut un fond de carte. J’ai utilisé un fond de carte stamen style aquarelle, que j’ai ensuite retouché sur photoshop, notamment en désaturant, histoire d’estomper un peu les couleurs flash de stamen. J’ai pu ensuite fusionner l’ombrage et le fond de carte stamen, toujours sur photoshop. Remarquez sur le fond de carte fusionné, la saillance des arrêtes, notamment à l’est. Je pense que l’ombrage produit avec blender permet cette précision, ce que l’on ne trouvera pas dans les logiciels SIG classiques.
Ensuite, passage sur QGIS et son visualiseur 3D. J’ai drappé le fond de carte produit sur le MNT utilisé dès le début. Avec une visualisation 3D, j’ai zoomé et choisi l’angle de vue que je désirais pour le site d’étude qui correspond à l’alpage de l’Armenaz.
Et enfin, je retourne sur la suite adobe, pour un passage sur photoshop afin de mettre un flou gaussien sur l’arrière plan et sur le premier plan. Le flou donnera l’impression d’une focale mise sur l’alpage, mais également une impression de distance, impression renforcée avec une transparence appliquée au haut de l’image. En plus, j’ajoute une couleur dégradée à l’arrière plan et sur le haut de l’image, afin de pouvoir ajouter du texte (exemple ici avec les toponymes), des indications.
Le processus permettant d’accéder à cette géo-visualisation est long, entre les allers-retours entre différents logiciels et le temps de traitement sur un ordinateur qui se fait vieux pour blender, mais le résultat final est intéressant dans la mesure où il apporte une focale sur un ou plusieurs lieux, ce qui est essentiel pour servir un argumentaire géographique.